Jeudi 28 Novembre, PRIM’TOIT organisait un ciné-débat dans le cadre de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. Cette rencontre, brillamment animé par Baïdar BOUFRIOUA, portait sur la prise en charge des auteurs, avec la diffusion du film ‘’Combattre leur violence’’ de la réalisatrice – journaliste Florie MARTIN qui avait fait le déplacement pour l’occasion.

A l’issue de la diffusion du film, 2 thématiques ont été abordées au cours de tables rondes. La première portait sur la politique pénale et la mise en œuvre de la sanction par l’institution judiciaire avec l’intervention de Florie MARTIN, Marine VERHAEGHE, Substitut du Procureur et deux représentants du SPIP. Marine VERHAEGHE nous apprend qu’une fois l’infraction constatée, l’une des premières mesures est l’éviction du domicile.
Les auteurs sont alors orientés vers leur famille ou des foyers d’hébergement. Ils bénéficient en parallèle d’une prise en charge renforcée avec des obligations à respecter jusqu’à l’audience correctionnelle (ex : interdiction de contact avec la victime, obligation de soins). Suite au jugement, la mesure le plus souvent prononcée, quand l’auteur est au 1er acte de violence, est le sursis probatoire (suivi par le JAP et le SPIP) souvent d’une durée de 2 ans. Là, l’un des objectifs est de leur faire prendre conscience de leurs actes car beaucoup sont dans le déni.
La seconde mettait en lumière les profils et les prises en charge des auteurs. Gianni PERRUZZO, Responsable du Pôle Justice de Cambrai, Lenny COSSART du dispositif AIR, Pauline BEAUTOUR et Caroline COURBET du Centre d’Accompagnement et de Prévention du SCJE ont bien insisté sur le fait qu’il n’y a pas de profil type, les violences ne sont pas genrées et toutes les strates de la population sont concernées. Seule une prise en charge psychologique des auteurs sur le long terme peut permettre de diminuer le taux de récidive. Un ciné débat largement salué par l’ensemble des participants pour la qualité des interventions.